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la chronique

attendant, une fâcheuse période de gêne et de stérilité. Ces réflexions qu’on a faites assez généralement depuis demeuraient, au début, étrangères à plus d’un leader, ecclésiastique et laïque. Peut-être aussi les libéraux se trouvaient-ils alléchés par l’allure véritablement libérale du projet de loi précédemment déposé par un socialiste de marque, M. Briand. Il est vrai que M. Combes (ceci se passait encore sous son ministère) s’était empressé de déposer à son tour un autre projet aussi étroit et sectaire que celui de M. Briand était tolérant. Le nouveau projet, celui de M. Rouvier, semblait à plusieurs égards un compromis entre les deux précédents. Les libéraux se flattaient, avec un cabinet présidé par un d’entre eux, de faire pencher plus aisément la balance de leur côté et, s’il fallait admettre la séparation, les circonstances se montraient, pour la subir, meilleures qu’on eût osé l’espérer. Telles furent, sans aucun doute, les considérations qui leur dictèrent une tactique que l’histoire parlementaire a chance de juger maladroite. Le rôle de l’opposition libérale était tout indiqué ; il consistait à poser la question sur le seul terrain solide en envisageant le Concordat comme un instrument diplo-