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permettre de poser sa candidature présidentielle. M. Étienne, ministre de l’Intérieur, prit sa place et y apporta l’esprit gambettiste, le simple et robuste patriotisme auquel se reconnaissent les véritables disciples du grand tribun. L’armée, du reste, s’était depuis longtemps reconquise. La menace d’une guerre aidant, un souffle sain de travail passait sur elle. On pouvait se rendre compte à la rapidité de sa guérison, de la forte constitution dont elle jouit.

Dans les arsenaux.

Moins chargé de soucis personnels et extérieurs à sa fonction, M. Thomson, ministre de la Marine s’était trouvé en face d’une tâche plus difficile que celle de son collègue de la Guerre. Il l’avait abordé crânement. Il y avait lieu : d’abord de combler les vides que M. Pelletan avait amenés dans le haut personnel maritime et de rétablir entre le ministère et les amiraux des relations normales ; ensuite de regagner tant bien que mal le retard systématique apporté dans les constructions navales ; enfin — et c’était là le plus délicat — de rétablir la discipline dans des milieux où