fime exception. Le recensement de 1901 accuse 4.268 établissements occupant chacun plus de 100 ouvriers ou employés. La moyenne industrie où l’on peut ranger les établissements occupant de 21 à 100 ouvriers comprend, de son côté, 17.570 ouvriers. Par contre, on était en face de 594.300 établissements où le nombre des ouvriers ou employés variait de 1 à 20 seulement. La petite industrie l’emporte donc de beaucoup. Ne tendrait-elle pas toutefois à être éliminée ? Le recensement prouve le contraire. De 1896 à 1901, le nombre total des établissements industriels a monté en France de 592.600 à 616.100 : c’est une augmentation de 23.500. Or, les grands établissements n’y ont contribué que pour 600 ; la moyenne industrie a gagné 1.900 établissements ; la petite industrie, celle qui occupe de 1 à 20 personnes, s’est accrue de 21.000 établissements.
En ce qui concerne la petite propriété rurale, celle qui, selon la définition de M. René Henry, « soit directement par ses produits, soit indirecment par le prix de leur vente, permet à la famille qui la cultive de vivre sans se faire aider par des étrangers », son extension paraît certaine. Nous appelons, avec M. de Foville, petite propriété