celle qui va de 0 à 6 hectares, moyenne celle qui va de 6 à 50, grande celle qui dépasse 50 hectares. Cela étant, la petite propriété occupe un quart du territoire, la moyenne un tiers, la grande un tiers (comprenant les biens communaux). Il apparaît que, depuis soixante-dix ans, il y a une tendance manifeste à la réduction des grandes propriétés, au maintien des moyennes et à l’extension des petites. Les propriétaires assez riches pour ne pas cultiver d’autres terres que les leurs étaient 1.802.352 en 1862 et 2.183.129 en 1892. Par contre, les propriétaires journaliers avaient diminué dans le même espace de temps de près de 500.000. Ce qui indique que si la petite propriété augmente, il n’en est pas de même de la très petite. Le nombre de ceux qui possèdent la maison habitée par eux est toujours très considérable. La Savoie compte 80 maisons sur 100, l’Ariège 81, les Hautes-Pyrénées 84 habitées par leurs propriétaires.
Ces quelques données suffisent à rappeler à quel point est accentué le morcellement de la richesse française et c’est là un fait doublement important à considérer au moment où vont s’ouvrir les discussions décisives en vue d’une réforme fiscale.