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en quelque sorte par la réunion du grand congrès colonial qui s’assembla au même moment. Les discussions approfondies auxquelles ce congrès donna lieu eurent du retentissement dans les milieux politiques et on peut espérer qu’elles seront le point de départ d’un sérieux mouvement de réforme. D’abord en ce qui concerne le régime douanier : celui que la France a jusqu’ici imposé à ses colonies dépasse vraiment les bornes de l’inexpérience et de la naïveté. En émettant le vœu que « le principe faux de la subordination économique des colonies à la métropole soit abandonné » et que chaque colonie puisse « revendiquer les mesures et taxes qu’elle juge le plus favorables au développement de sa richesse » le congrès de Marseille a proclamé une vérité certaine mais que les chambres de commerce elles-mêmes n’avaient pas jusqu’ici apporté beaucoup de zèle à faire triompher. Cette fois-ci, la Chambre de commerce de Marseille s’étant prononcée nettement, son exemple sera sans doute suivi et ce sera toujours cela de gagné. La question des rapports entre colons et indigènes a naturellement provoqué de longs débats. Tout le monde partageait en principe les