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Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/162

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la chronique

La visite présidentielle et le congrès colonial.

Le chef de l’État sur lequel très certainement une certaine pression fut exercée pour qu’il n’allât pas à Marseille, comprit que c’était à lui à déjouer la trame d’un inavouable complot ; et il consacra à l’exposition son premier voyage officiel. Dès lors, on fut bien obligé d’en parler. Il était un peu tard, il est vrai ; septembre déjà à demi-écoulé ne permettait plus l’exode national qu’il eût fallu déterminer ; mais, comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais. M. Fallières, par le soin qu’il apporta à l’examen détaillé de l’exposition et plus encore par le langage qu’il sut tenir, fit de son mieux pour réparer l’injustice commise. Mais lui non plus n’osa point rappeler le rôle joué par l’armée dans l’entreprise coloniale. S’il l’avait fait, sa harangue eut contenu une parfaite synthèse des sentiments que devaient évoquer, des résolutions que devaient dicter les spectacles suggestifs et réconfortants amassés dans l’enceinte de l’exposition.

L’importance de sa démarche se trouva doublée