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la chronique

façon générale la banalité routinière du matériel en usage dans la plupart des pays. Elle préconisa l’introduction d’étoffes légères et claires, le retour au décor en treillage si en faveur sous Louis xv et propre à faire valoir la moindre guirlande dont on l’agrémente, enfin l’emploi pour les fêtes sportives de panoplies semblables à celles que l’on établit pour les fêtes militaires mais formées d’instruments de sports au lieu de cuirasses et de boucliers. Des avirons, des maillets, une roue de cycle, des ballons, des raquettes entremêlées de feuillage se prêteraient aux arrangements les plus pittoresques. Les palmes de grandes dimensions que la rapidité des transports permet de se procurer aujourd’hui à bon marché et sans qu’elles aient perdu leur fraîcheur composent également, avec des banderoles et des écharpes, de gracieux motifs. Les fleurs enfin ne sont pas suffisamment utilisées. Elles constituent pour les exercices en plein air un accompagnement naturel. Autrefois il advenait qu’on les jetait aux triomphateurs et rien ne valait probablement à leurs yeux ce poétique hommage. Les sociétés florales sollicitées de prêter leur concours aux grandes solennités sportives, s’ingénieraient certainement à en rehaus-