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la chronique

naître qu’elle considérait cette concession comme insuffisante et ne répondant pas au principe d’internationalisation proclamé par elle. Alors on avait tergiversé, ajournant l’heure de la discussion dans l’espoir que des pourparlers préalables entre MM. de Radowitz et Révoil prépareraient une solution amiable. Ces pourparlers amorcés dans une bonne intention par M. Visconti Venosta et le délégué américain M. White ne plaisaient pas à tout le monde. La plupart des autres délégués estimaient que la conférence n’était pas réunie pour assister de loin aux apartés de la France et de l’Allemagne. Il fallut bien en finir et se décider à aborder les deux redoutables questions. Le ferait-on simultanément ou bien seraient-elles examinées l’une après l’autre ? Le représentant de l’Italie proposa le premier système ; les Allemands réclamaient énergiquement le second. La chose avait une importance extrême pour la France qui, une fois la question de la banque réglée, ne pourrait plus arguer de quelque concession sur ce point pour obtenir son avantage dans celle de la police, laquelle lui tenait à cœur avant tout. Il fallut donc voter. La proposition italienne réunit les voix de la France, de l’Angleterre, de la Russie, des États-