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la chronique

de poser sa candidature. Cette fois pourtant, il n’y eut que 589 votants, beaucoup s’étant abstenus ; M. Henri Brisson et M. de Freycinet recueillirent l’un 68, l’autre 14 voix. M. Grévy fut élu par 457 voix, soit 106 voix de moins que la première fois. Ce second septennat devait durer de janvier 1886 à janvier 1893. Chacun se rappelle comment il fut brusquement interrompu par les scandales auxquels se trouvait mêlé le gendre du président, M. Wilson. Après avoir essayé de toutes les combinaisons capables de le maintenir à l’Élysée, M. Grévy dut céder à la pression du parlement et de l’opinion. L’Assemblée nationale se réunit aussitôt à Versailles et, pour la première fois, il fallut procéder à un second tour de scrutin tant les concurrents étaient nombreux. Au premier tour, les 849 suffrages exprimés se repartirent entre MM. Carnot (303), Jules Ferry (212), le général Saussier (148), de Freycinet (76), le général Appert (72), Henri Brisson (26), etc… Au deuxième tour, 616 voix élurent M. Carnot. C’est la plus forte majorité qui ait jamais été atteinte, mais c’était une majorité de second tour. En dehors de son mérite très réel, le nouvel élu se trouvait devoir pour une large part son élévation