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la chronique

partis » se considérant comme obligé à l’impartialité vis-à-vis de tous. M. Fallières assurément se propose d’agir de même ; toutefois il n’en éprouve pas la nécessité à un tel degré et continue de se sentir au pouvoir le représentant du parti qui l’a élu. Il y a là une nuance utile à saisir et qui rappelle encore, bien que d’assez loin, la « manière » américaine.

Prestige et influence.

Dans quelle proportion la présidence de la République française assure-t-elle à celui qui l’exerce les deux éléments indispensables d’un pouvoir suprême, si limitée qu’en soit d’ailleurs la formule, à savoir le prestige à l’extérieur et l’influence à l’intérieur ? On a nié avec obstination et véhémence que le chef de l’État, sous le régime actuel, pût posséder ni prestige ni influence. Qu’en disent les faits, ces grands vérificateurs de l’histoire ?

Leur langage est précis. Ils constatent que, vis-à-vis de l’étranger, le prestige de la présidence française n’a pas cessé de grandir depuis que