Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1906.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
50
la chronique

soixante dix-sept voix approuva les termes de la déclaration qu’on trouva très longue mais très franche. Dans la minorité se rangèrent les modérés conduits par M. Ribot et les socialistes guidés par M. Jaurès. La cassure était faite.

Les grèves du Nord.

Nous ne tenterons pas de donner ici un abrégé de la carrière politique de M. Clemenceau pour la double raison que le moindre abrégé en paraîtrait interminable tant cette carrière est déjà longue et que, d’autre part, un mot suffit à la définir.

Le rôle de M. Clemenceau avait été jusqu’ici exclusivement négatif ; il n’avait pas essayé de construire ; il s’était borné à détruire ; il n’avait pas cherché à gouverner ; empêcher les autres de gouverner lui avait suffi. Titulaire d’un portefeuille — et non des moindres — comment allait-il s’y prendre ? Cette question piquait la curiosité des Français ; M. Clemenceau à l’Intérieur, c’était le fait du jour, celui dont tout le monde parlait. La charge de préparer les élections lui incombait ;