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l’éducation en angleterre

qui rendent inutiles vos jérémiades. Vous êtes sous leur joug ; que deviendraient vos fils, mon Dieu, s’ils n’avaient pas ce diplôme indispensable à tout Français qui se respecte et si vous ne pouviez, vers la fin de leurs études, leur présenter le menu de leur avenir en leur disant, comme un maître d’hôtel qui offre des potages : « Armée ou magistrature ? ― Diplomatie ou administration ? » Et supposez que l’un d’eux, plus hardi, vienne vous dire : « Je me ferai une carrière. » Quelle inquiétude ce mot n’éveillera-t-il pas en vous ? Vous n’y croyez pas aux carrières qu’on se fait à soi-même, parce que vous songez à ces premières bouffées d’air pur qui grisent le collégien rendu à la liberté, et vous êtes pressé de faire passer le vôtre d’un harnais dans un autre.

Verba volant. C’est avec des faits et non avec des paroles qu’il faut lapider sainte Routine et saint Parchemin : voilà pourquoi en me promenant en Angleterre j’ai recueilli le plus de faits possible, visitant les principales maisons d’éducation et interrogeant un grand nombre de professeurs et d’élèves. Cela s’appelle, si je ne me trompe, procéder par obser-