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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/11

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introduction

vation, et c’est ainsi que l’on acquiert cette certitude, pour ainsi dire matérielle, dont l’illustre Le Play a démontré la supériorité sur celle qui résulte de raisonnements à priori et de théories préconçues.

Jetez un coup d’œil sur ces notes : vous y verrez que, dans un pays aussi chrétien et civilisé que le nôtre, on élève les enfants par des procédés diamétralement opposés à ceux que nous employons, ce qui prouve, à tout le moins, qu’il existe des chemins différents pour atteindre au même but. Cette éducation est libre, comme il convient à une nation émancipée ; elle ne produit pas le déclassement, la plaie de notre pays et la cause de bien des révolutions ; elle pèche sans doute par d’autres côtés, la perfection n’étant pas de ce monde ; mais de tels avantages méritent qu’on s’y arrête. Et puis, il ne faut pas se fier aux apparences. En cette matière plus qu’en toute autre, les Anglais, chez lesquels l’esprit de tradition et l’esprit de nouveauté se trouvent à tel point mélangés, ont greffé le présent sur le passé et derrière les façades vénérables religieusement conservées ont bâti selon les