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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/154

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l’éducation en angleterre

sur son nez et un bienveillant sourire sur ses lèvres : « J’espère que vous avez de bonnes nouvelles de tous les vôtres. » — On voit la scène d’ici, et mon ami, en se la rappelant, ne pouvait s’empêcher d’en rire encore.

Mon Dieu ! tout cela, c’est une affaire de préjugés après tout ; et on peut la discuter sans prendre feu et flammes pour ou contre. Les verges développent bien le courage stoïque, mais le sport n’a-t-il pas, lui aussi, le même effet ? Il faut bien se rendre compte que les jeunes Anglais n’en restent pas à cette bienfaisante et délicieuse fatigue que goûtent les dilettanti du sport ; ils ont des entraînements pénibles, des souffrances réelles à endurer, des dangers même à affronter avec insouciance et sang-froid ; c’est un concours d’énergie et un concours de tous les instants : il n’y a rien qui trempe les âmes plus fortement. Voilà pourquoi les châtiments corporels n’ont pas une aussi grande portée qu’on veut bien le dire. J’ajouterai qu’ils sont à présent devenus beaucoup plus rares. Dans les grandes écoles personne ne s’en plaint ; c’est du sein des classes moyennes que commence à monter