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à travers les public schools

une clameur de protestation inspirée par le sentiment de la « dignité humaine ». Pauvre dignité humaine, on lui en fait avaler de si raides qu’elle serait mal venue à se plaindre d’un usage qui ne l’entache en rien. Quoi qu’il en soit, pour répondre à ce sentiment, beaucoup de private masters ajoutent à leurs prospectus : « No corporal punishment ; Pas de punitions corporelles. »

Soit ! pourvu que l’on n’en vienne pas à l’inepte pensum !… Dans certaines écoles congréganistes, on a remplacé le traditionnel moyen de répression par des férules, des coups assez violents donnés sur les doigts ou le dos de la main ; cela est plus commode pour le bourreau, mais l’invention est malencontreuse. Si l’on se décide à frapper, ce ne sont pas les mains, toujours faciles à estropier, qu’il faut choisir… je n’insiste pas.

M. Taine, dans ses remarquables Notes sur l’Angleterre, a fait un tableau très sombre de la vie de collège… Je crois qu’il s’en est rapporté à des publications déjà anciennes dans lesquelles le « fagging » jouait un grand rôle