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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/17

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introduction

particulières ; d’autre part, dans les collèges, le prix de la pension est élevé ; donc pas d’économie à réaliser de ce côté-là. Ce point de vue a son importance, même quand il s’agit des classes aisées. Tel jeune ménage appelé à avoir une belle fortune peut se trouver à un certain moment dans cette position où, sans être absolument gêné, on regarde à la dépense. Cela tient à l’organisation de la société anglaise, où les femmes se marient le plus souvent sans dot et où les parts d’héritage ne sont pas taillées sous l’œil de la loi, régulièrement, comme des parts de gâteau.

Il ne manque pas de par le monde de gens qui considèrent le collège comme le lieu normal où doivent s’écouler l’enfance et l’adolescence ; ceux-là estiment que le plus tôt on quitte sa famille, le mieux cela vaut. L’opinion publique, en Angleterre, ne s’est pas laissé entraîner à des vues aussi étrangement paradoxales. Comment penser que votre société est celle qui convient le moins à vos fils et quel triste compliment vous vous faites à vous-même en pensant de la sorte ? Bien au contraire, les Anglais, dont beaucoup regardent