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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/173

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à travers les public schools

aussi chez les Oratoriens, qui, si j’ose m’exprimer de la sorte, forment avec les Jésuites un angle presque droit, en sorte que ces deux célèbres congrégations représentent pour les catholiques anglais deux courants pédagogiques très divergents l’un de l’autre. Les Jésuites en effet, tout en admettant une assez forte dose de liberté dans l’éducation, en écartent la responsabilité. Dans leur système, la discipline préventive occupe une grande place, et, en ce qui concerne la surveillance, ils se flattent « de tenir le juste milieu entre l’excès par lequel on pèche en France et le laisser-aller complet des public schools ». Le mot m’a été dit ; il n’est pas juste en ce que la surveillance des public schools, pour être d’une nature toute différente, n’en existe pas moins ; et, pour ma part, je la crois bien autrement efficace justement parce qu’elle n’est pas limitée à certaines personnes, mais qu’elle est exercée un peu par tout le monde. Autant que j’ai pu m’en convaincre, la surveillance exercée à Beaumont et à Stonyhurst n’est pas aussi effective que les maîtres le disent, et cela se comprend : elle cesse aux murs de la maison ; les enfants pas-