Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
168
l’éducation en angleterre

sent continuellement d’un système à l’autre ; on leur met un harnais dedans et on l’ôte dehors. Ce serait peut-être plus habile de le leur laisser toujours en l’allégeant. Quelques Français ont été élevés à Stonyhurst et à Beaumont et ils en ont recueilli un grand bénéfice. Ce n’est pas sans danger qu’on les eût exposés à l’atmosphère des public schools qui les aurait grisés : et il est certain que, si quelques réformes peuvent être introduites dans le système français, c’est par les jeux qu’elles pénétreront. Mais, pour des Anglais, je crois qu’il y a tout avantage à leur donner l’éducation véritablement libre dont les résultats dans ce siècle-ci semblent avoir été si probants et si dignes d’admiration.

C’est aussi ce qu’on pense à l’Oratoire de Birmingham, avec quelques petites restrictions qu’inspire la jalousie, laquelle est développée en Angleterre de collège à collège, à un point véritablement extraordinaire. L’Oratoire, appelé aussi Edgbaston, du nom du faubourg où il est situé, a été fondé assez récemment par le cardinal Newman, qui en a fait sa résidence. Était-ce pour y appliquer une nouvelle