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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/227

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souvenirs universitaires

senté au milieu d’un groupe de ses amis, en jockey, avec la culotte blanche et la chemise de soie rayée : mais le sport n’est pas sa seule occupation, à en juger par le bureau surchargé de livres et de papiers qu’il a quitté pour me recevoir ; on lui sait d’ailleurs un talent d’orateur naissant, et sans doute il ne passera pas beaucoup d’eau sous les ponts de la Cam avant qu’il prenne place à la Chambre des communes. Le repas est très élégant et bien servi : le comte a invité la mère et la sœur d’un de ses camarades, qui sont ici en passant : une jeune fille chez un célibataire ! Mœurs françaises, où êtes-vous ?

L’office du dimanche soir se célèbre dans les collèges avec une grande solennité : M. Stanford, organiste de Trinity et compositeur dont l’Irlande est fière, s’élève avec moi jusqu’aux hauteurs qu’habite son bel instrument, pendant que dans la nef les surplis de chœur s’avancent en procession : étudiants, scholars, fellows, tous ont revêtu le même costume ecclésiastique : quelques-uns ont en outre sur les épaules une écharpe bordée d’her-