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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/228

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l’éducation en angleterre

mine. On chante les psaumes sur des motifs que leur richesse empêche d’être monotones : cette musique a le cachet mi-théâtral, mi-religieux, qui distingue les chants grégoriens. Interrompus parfois par la lecture des leçons, les chœurs reprennent croisés, exaltés, enthousiastes. La chapelle est pleine. Le soleil lance capricieusement de brusques rayons par les vitraux, faisant surgir tout à coup dans leurs tuniques enflammées les graves personnages qu’un éclectisme savant a rassemblés là : monarques, docteurs, ermites : Newton à côté d’Élisabeth, et Henri viii en face de saint Georges.

La rivière, au sortir de Cambridge, fait un coude et revient, élargie, vers la ville dont elle atteint l’extrémité nord : c’est là que sont les boat-houses. Ce sont des pavillons contenant au rez-de-chaussée, une sorte de vaste hangar où les bateaux et les avirons sont rangés ; et, au premier, des vestiaires et un salon : on y atteint par un escalier extérieur ; devant la maison s’étend une terrasse ; la berge est en bois pour accoster facilement.