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« toynbee hall »

moyens de les améliorer ; on a désiré enfin pouvoir fonder une œuvre durable, reconnue et appréciée de tous et assez riche pour se suffire ensuite à elle-même, sans avoir à compter avec les résultats, parfois problématiques, d’une quête annuelle. On s’est dit que si des hommes supérieurs, instruits et intelligents venaient vivre, en simples citoyens, dans ces quartiers perdus, en même temps qu’ils acquerraient de l’expérience dans l’art de comprendre les grands centres ouvriers, ils s’assureraient les sympathies de ceux dont ils chercheraient à ennoblir la vie en leur prêchant « l’Évangile social » ; et que ces sympathies profiteraient à toute la haute classe. Mais la condition première est d’être là chaque jour et à chaque heure. C’est là le point original ; il ne s’agit pas de venir faire des cours ou de présider des séances, il s’agit de résider au milieu de ces hommes, afin qu’ils ne vous perdent pas de vue et ne s’imaginent pas qu’on joue double jeu ou qu’on est guidé par autre chose que le désir de leur être utile. Pour une pareille mission, il fallait des jeunes ; on a battu le rappel dans les Univer-