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problèmes et solutions

discours, où il est si éloquemment parlé de la noble science de l’éducation, je veux prendre le mot de la fin. Formulant l’opinion de l’illustre inspirateur de la loi de 1850, le duc de Broglie dit quelque part que « rien ne sert moins, rien ne compromet au contraire autant l’unité d’une nation que la prétention d’imposer aux enfants une uniformité mécanique de sentiments et d’habitudes ». Rappelant les difficultés de l’heure présente et faisant ensuite appel à tous les dévouements pour les résoudre, M. Gréard prononce ces paroles : « L’esprit d’affranchissement a pénétré partout, confondant trop souvent les privilèges abusifs et les inégalités nécessaires, la liberté et la licence, le pouvoir et le droit. Et en même temps, de ces mouvements confus et mal réglés se dégagent un sentiment plus vif de la dignité humaine, une conception plus saine de la justice, tout un ensemble d’efforts qui témoignent d’une raison publique plus largement éclairée. » — Et plus loin : « Quelle force pour la France, le jour où tous ceux qui ont le souci de l’avenir associeraient leurs lumières et leurs efforts pour travailler de concert à l’éducation de la