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l’éducation en angleterre

naître son bien dans tout cela. Au milieu, il y a deux garçons portés triomphalement sur les épaules de leurs camarades ; ce sont deux des champions victorieux, auxquels on fait subir cette élévation au pavois appelée « hoysting ». Avec un vacarme infernal, l’étrange cortège défile devant les fenêtres du « headmaster ». Un proviseur français en mourrait d’apoplexie ; celui-ci n’a sans doute rien trouvé à redire, car il n’a pas paru.

Le lendemain, il se trouve que tous n’ont pas été aussi sages que des images, ce qui d’ailleurs n’est pas surprenant. Imaginez que deux farceurs avaient cousu ensemble les robes de quatre spectatrices. Un grand les vit et les pinça : il prit leurs noms et celui de leur « tutor » et, après force excuses, délivra les prisonnières.

« Les petits vont le prendre en grippe, ce vengeur ?

— Point du tout ! Ils savent qu’il ne faisait que ce qu’il devait et s’était engagé à faire.

— Et quel châtiment recevront les coupables ?

— La faute est grave : ils n’ont pas agi en