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à travers les public schools

l’aimable M. B… dans le joli salon de son « boarding house » ; comme l’heure de son cours approche, il va prendre la coiffure académique (le singulier petit bonnet plat que tout le monde connaît) et nous sortons ensemble. Des deux côtés de la route qui circule aux flancs de la colline et traverse le bourg, il y a des bâtiments disséminés ; c’est dans un de ces bâtiments que nous entrons ; les garçons qui composent la classe, assez restreinte du reste, arrivent de divers côtés ; il y en a un groupe devant la porte ; ils viennent parce que « c’est l’heure », sans qu’aucune cloche, sans qu’aucun pion leur en aient donné le signal. La classe ressemble aux nôtres ; même chaire et mêmes bancs où toutefois les élèves se placent à leur gré ; même tableau noir pour recevoir leurs confidences à la craie ; en plus, des cartes de géographie et des gravures pour égayer les murailles. Ils sont là une quinzaine, grands et petits, classés bien plus selon leur force que selon leur âge ; point d’uniforme, cela va sans le dire. Je m’installe en face d’eux, ce qui ne les trouble pas, et je me demande ce que deviendrait à