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l’éducation en angleterre

une classe française si un étranger y venait assister.

Il s’agit d’histoire de France à l’époque du règne de François Ier ; les élèves ont eu à préparer la leçon par avance dans Michelet ! M. B. fait apprendre l’histoire de France en français ; c’est un peu l’idée qui inspirait chez les jésuites l’étude de la grammaire latine en latin. — Ce qui frappe au premier coup d’œil, c’est l’expression calme, paisible, qui rayonne sur tous ces fronts ; on ne voit pas de ces figures chiffonnées et presque flétries qui abondent dans nos écoles ; ici, c’est la santé débordante et la grâce que donne la vigueur. — Ils écoutent ou n’écoutent pas, mais s’ils sont parfois distraits, ils ne sont nullement dissipés. Presque tous ont un cahier et un crayon pour prendre des notes. D’autres s’en fient à leur mémoire. — Le professeur cause avec eux, les interrogeant quand leurs réponses ne le devancent pas ; il ne craint pas les digressions, surtout celles qui peuvent amener à parler d’un autre règne contemporain, montrer la concordance des faits et des dates… Mais les réponses sont parfois des