le thé, les recevait toujours avec quelque cérémonie quand l’un d’eux venait lui parler ; bref en tout et toujours les traitait en hommes, et cela ne contribua pas peu assurément à leur donner ces bonnes manières, ce savoir-vivre, cette distinction que tout le monde remarquait. Dans ce petit monde scolaire le dernier venu sentait qu’il avait aussi son importance et quelque chose à faire pour que la machine marche bien.
Arnold disait, en parlant de sa tâche : « Cela a tout l’intérêt d’une grande partie d’échecs avec Satan comme adversaire et des créatures vivantes comme pions. » L’éducation est à ses yeux la préface de la vie. « L’homme sera libre ; l’enfant doit l’être aussi. Il s’agit de lui apprendre seulement à user de sa liberté et à en comprendre l’importance. » — Et ailleurs : « Ne cachez pas le monde aux enfants ; cacher le mal, c’est le souligner. » — Ses lettres sont remplies de pensées semblables… On voudrait tout citer.
Il n’eût pas été Anglais s’il n’eût pas aimé le sport ; à Laleham, où il avait d’abord fondé