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Page:Pierre de Coubertin - Education en Angleterre, 1888.djvu/83

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à travers les public schools

un private school, il se battait à boules de neige avec ses « pupils » et se livrait à toutes sortes d’exercices gymnastiques, nageant et ramant avec eux. Une fois à Rugby, il ne cessa d’encourager les jeux et les prouesses athlétiques. Une question qu’il se posait à lui-même fait voir quel rôle il attribuait au sport. « Peut-on, se demandait-il, hâter la transformation qui fait de l’enfant un homme sans par là courir le risque d’écraser ses facultés physiques et intellectuelles ? » Il sentait bien que tout garçon doit passer par une époque critique et il était persuadé que les public schools ont l’avantage de pouvoir avancer cette époque. Rien de pire que l’esprit qui prend de l’avance sur le corps. L’intelligence en se développant doit trouver une enveloppe qui ait la force de la contenir et de résister à son expansion ; il faut que l’enfant soit encore enfant alors qu’il a un corps d’homme ; en un mot, qu’on se hâte de faire moralement et physiquement un homme de cet enfant, car il a de mauvais instincts et des passions dont il subira l’assaut ; qu’on lui fasse des muscles et une volonté prématurés, ce qu’Arnold