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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/104

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le roman d’un rallié

sentent quelques analogies avec la campagne anglaise. Quant à la politique, la seule question qui le passionnât était le mariage éventuel de la jeune reine Wilhelmine avec un petit-fils de la reine Victoria.

« Voyons, Rovesco, reprit-il en s’animant, vous ne pouvez pas dire que ce soit un club, cet endroit où nous venons prendre un repas, faute de mieux : ce n’est pas même un restaurant ! on y est exposé à des manques d’égards continuels. Parlez-moi du Saint-James’s, à la bonne heure ! » Rovesco aussi, avait habité Londres et fait partie du Saint-James’s, le club diplomatique de Piccadilly. « Mon Dieu, répondit-il, il y avait dans le Hall du Saint-James’s, un Headporter en livrée qui était bien la personne la plus insolente que j’aie jamais rencontrée, tandis qu’ici le portier est un aimable noir qui, m’ayant vu très enrhumé une fois, m’apporta des boules de gomme confectionnées par sa grand’mère, d’après une très vieille recette de la Louisiane. » Rovesco s’interrompit pour adresser un salut de la main à Étienne de Crussène qui entrait et le colloque en