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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/185

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le roman d’un rallié

Mais, le samedi, la capacité de leurs estomacs se trouvait subitement quadruplée ; tant que la marmite contenait de la bouillie, Anne-Louise faisait des crêpes et tant qu’elle en faisait, ils en mangeaient, allant de là à leur diner comme si de rien n’était ; Étienne lui-même n’avait pas moins d’appétit ce jour-là, pour avoir absorbé, au préalable, cet étrange apéritif auquel il se réaccoutumait dès qu’il sentait, autour de lui, sa chère atmosphère bretonne.

Le samedi qui suivit son retour, la réunion fut particulièrement nombreuse chez Perros. Pierre Braz l’honorait de sa présence ; il en profita pour soumettre au jeune marquis l’ordonnance du repas de noces qu’il devait présider et lui demander des conseils sur le genre de décoration qui conviendrait pour la grange où le festin devait avoir lieu. « Mettez de la verdure, dit Étienne, beaucoup de verdure ; des branches de sapin et de houx mélangées ». — « Pour sûr, ce serait bien joli, monsieur Étienne ; mais on dit pourtant que ça porte malheur, ces arbres-là, hasarda le fermier, un peu inquiet. » Ils engagèrent