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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/198

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le roman d’un rallié

tan Club, éclairée après le dîner et pleine de l’encens bizarre qui formait vers la voûte de petites nuées lourdes.

Les « Landes Rouges», outre la mauvaise réputation dont elles jouissaient dans le pays, n’étaient proches d’aucune route, ni sur le passage d’aucun sentier important. La solitude y demeurait donc introublée pour Étienne, et il en profitait largement. Souvent il arrivait à cheval, et dessellant aussitôt Rob Roy, laissait l’animal satisfaire en liberté ses caprices. Quand il n’apercevait plus à travers le feuillage des rares buissons, son joli poil fauve à reflets d’or, il le sifflait et Rob Roy accourait au galop. Ces jours-là, quand le feu brûlait, l’installation d’Étienne ressemblait assez à un campement : la selle et la sangle traînaient sur l’herbe et le jeune marquis, avec son costume de chasseur, pouvait être pris pour un cow-boy amateur ou pour un chouan fin de siècle.