Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
17
le roman d’un rallié

naient tour à tour, avec une étonnante mobilité, malicieux ou naïfs.

Il sortit de sa chambre, sonna l’ascenseur, descendit sans mot dire, traversa le square et s’engagea d’un pas rapide dans K. Street.

II

K. Street est une rue originale ; son nom et la manière dont les maisons y sont numérotées lui donnent une allure yankee : mais sa tranquillité, ses petits jardins paisibles rappellent la Hollande et, d’autre part, l’étonnante fécondité des architectes qui y ont apposé leurs signatures donne à penser que les habitants sont des cosmopolites originaires de tous les coins du monde ; il n’en est rien. Les propriétaires de K. Street sont pour la plupart des Américains, mais des Américains d’un genre spécial : banquiers retirés des affaires, diplomates et hommes politiques recueillant leurs souvenirs, généraux démissionnaires, collection-