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Page:Pierre de Coubertin - Hohrod - Roman d'un Rallié, 1902.djvu/269

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le roman d’un rallié

de déceptions imméritées, de révoltes, de cruautés et d’inutiles souffrances… alors il regretta les bois de Kerarvro.

En approchant du pont de la Concorde, il aperçut trois jeunes gens qu’il connaissait : ils arrivaient par le cours la Reine et le hélèrent de loin avec des exclamations joyeuses. Quand ils furent près de lui, ils lui secouèrent la main avec toute l’apparence de la plus vive amitié ; après quoi tous quatre se regardèrent, n’ayant rien à se dire. « Tu ne viens pas à l’Agricole ? interrogea enfin l’un d’eux. Nous allons faire un petit bézigue ». Le Cercle Agricole dressait en face d’eux, sur l’autre rive de la Seine, sa somptueuse rotonde. Étienne y allait plus volontiers qu’au Jockey ; il appréciait l’excellente bibliothèque du cercle et la faculté qu’avaient les membres d’inviter des amis à déjeuner et à dîner ; mais il évitait soigneusement l’heure insipide du bézigue. « Merci, répondit-il ; tu sais que j’ai une sainte horreur des cartes ! Je crois que j’irai plutôt à la salle d’armes. » — « Ah ! fit un autre, tu es de la gomme athlétique, toi. Eh