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sous les ombrages de juilly

ne purent lui rendre son ancienne prospérité. En 1828, deux prêtres éminents, MM. de Scorbiac et de Salinis, en prirent la direction ; ils appartenaient l’un et l’autre à cette généreuse phalange à laquelle les contemporains ne ménagèrent pas les sarcasmes, ni la postérité, son admiration. Gerbet et Lamennais furent à cette époque les hôtes de Juilly, qui vit se fonder le fameux journal l’Avenir, l’organe des légitimes aspirations du parti catholique libéral. Toutefois cet état de choses ne dura pas ; il y eut des difficultés dans le recrutement des maîtres et, après des efforts infructueux, MM. de Scorbiac et de Salinis se décidèrent à remettre le collège entre les mains de M. Bautain et d’une société de professeurs ecclésiastiques et laïques groupés autour de lui.

J’ai en ma possession certain petit cahier bleu qui porte la date du 8 octobre 1844 et la signature de M. Isidore Goschler ; c’est le règlement élaboré sans doute à la veille d’une rentrée par la nouvelle Direction. Si je ne savais le respect que l’on doit à ses lecteurs, je donnerais connaissance aux miens de quelques articles dudit règlement. Il y en a qui engendrent irrésistiblement le fou rire ; mais, somme toute, l’ensemble est surtout affligeant en ce qu’il montre à quelles aberrations on s’était alors laissé entraîner touchant l’éducation de la jeunesse : cette ridicule folie de surveillance et de