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projets et espérances

aménagements qui représentent une grosse dépense. Je connais, par delà la Manche, un collège catholique dont les splendeurs font l’éloge d’un grand seigneur anglais. Qui l’a doté ? C’est lord Schrewsbury. Qui l’a enrichi d’objets d’art et transformé en un vrai musée ? Encore lord Schrewsbury. C’est comme dans les contes de fées, où tout appartient au marquis de Carabas si loin que la vue s’étende. Je me suis dit parfois que, si j’étais millionnaire et désireux d’attacher mon nom à quelque grande œuvre humanitaire et sociale, j’aimerais être le lord Schrewsbury de Juilly : j’aimerais y fonder des chaires de professeurs et des bourses d’élèves, repiquer les grès des façades et mettre à l’intérieur de la gaieté et du confort ; ne se trouvera-t-il personne pour avoir la même pensée et, en plus, les moyens d’en faire une réalité ?

Après cette visite à Juilly, il serait peut-être intéressant de parler d’Arcueil, où les Dominicains ont une école que la Commune illustra par un assassinat ; de Vaugirard, où est le quartier général scolaire des Jésuites ; de la rue des Postes, leur École préparatoire à Saint-Cyr et à Polytechnique, dont les succès aux examens ont parfois troublé le sommeil de l’Université ; de Stanislas enfin, cette sorte d’intermédiaire entre les lycées et les écoles libres pour lequel les R. F. qui décorent la façade, le