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sous les ombrages de juilly

minement vers de meilleurs principes d’éducation.

Il me reste à retourner la médaille pour en voir le revers, qui précisément est… désargenté. Par là je n’entends point dire que les finances de Juilly périclitent ; je ne puis le dire, car je n’en sais rien. L’organisation de la Société qui s’est fondée pour racheter le collège m’est inconnue et j’ai tout lieu de supposer qu’elle fait ses affaires ; mais il est clair qu’elle ne peut affronter une restauration générale des bâtiments ; elle les entretient, voilà tout. Des plumeaux vigilants font la chasse aux toiles d’araignées, et les balais visitent tous les coins : mais les délicatesses de propreté, les peintures toujours fraîches, les plafonds toujours blancs, l’ameublement intact et soigné… On me dira que ce sont là des recherches superflues : je ne trouve pas. Les enfants se modèlent inconsciemment sur les choses qui les entourent plus que sur les personnes qu’ils fréquentent : dans un milieu débraillé ils se débraillent ; et plus on permet à leur personnalité de prendre un libre essor, plus il est indispensable que les objets autour d’eux gardent une apparence correcte, irréprochable.

Et puis, ce n’est pas tout : le vieux collège n’a pas seulement besoin de refaire toilette ; il faudrait métamorphoser les dortoirs, créer des salons de lecture pour les élèves agrandissements et