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projets et espérances

printemps, de Billancourt à Suresnes, par le Rowing club et la Société nautique de la Marne ; les bateaux à vapeur qui suivent la course sont de plus en plus chargés, et il est manifeste que le public s’intéresse à la lutte. Il en est de même pour les régates internationales de Paris.

Mais l’important, ce n’est pas le nombre des Sociétés nautiques existantes, c’est leur composition ; à notre point de vue scolaire, voilà la question capitale. Il y a des pédagogues qui poussent des cris à l’idée de favoriser l’entrée de leurs élèves dans ces Sociétés ; je suis heureux de pouvoir constater que, si cette indignation est encore justifiable dans certains cas, il y a plus d’une Société à l’abri de toutes critiques ; et plus nous irons, plus il y en aura. Je n’ai pas hésité, en formant le Comité, à faire une large part aux représentants du Rowing et récemment j’ai adressé une circulaire aux présidents d’un grand nombre de Sociétés[1], pour leur demander leur concours et les prier d’attirer à eux, par tous les moyens, les élèves des lycées et collèges situés dans leur rayon d’action ; les réponses m’ont prouvé que j’avais été compris. « Faire des hommes solides, honnêtes, les préserver des mauvais milieux où ils s’avilissent, tel est notre but, notre espoir et notre récompense »,

  1. Voir à l’Appendice.