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un comité de jeunes gens

Londres l’envoi de jeux de cricket, produit des cotisations de quelques résidents français qui nous approuvaient. À la première séance, il y eut un peu de gêne et d’incertitude entre universitaires et ecclésiastiques réunis à des généraux et à des sportsmen sous le toit d’une école indépendante et laïque. Qu’allait-il sortir de là ? L’un des assistants m’a avoué depuis qu’il n’augura rien de bon de cette macédoine pédagogique ; il oubliait, pour l’avoir entendu dire trop souvent, que l’union fait la force.

Le jour où, un peu inquiet sur la réponse qui allait m’être faite, j’avais frappé à la porte de M. Jules Simon pour lui présenter un plan un peu vague et lui offrir la présidence d’un Comité qui n’existait encore que sur le papier, finement et d’un air d’inquiétude bien jouée il s’était enquis si dans mon projet tous les membres seraient obligés de conduire les cavalcades et de diriger les jeux ; je ne lui en demandais pas tant, mais il l’a fait. Il est monté à cheval entouré de son état-major. Tous ils ont voulu nous suivre, nous les jeunes, dans notre chasse à la vieille routine pédagogique, et ceci explique comment tant de chemin a été parcouru en si peu de temps ; tout le monde galopait.

Est-ce bien dans le seul but de propager les « exercices physiques » dans les écoles, dans le but par conséquent de remédier au seul surmenage