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la question des externats

nouveaux bâtiments, tels qu’ils existent aujourd’hui.

Ils s’étendent sur un espace en longueur qui va de la rue d’Assas à la rue Notre-Dame-des-Champs ; au centre est l’école proprement dite renfermant les classes, le gymnase, la bibliothèque, des cours plantées d’arbres ; aux extrémités sont deux maisons précédées de jardins où logent avec les professeurs les élèves pensionnaires. Deux autres maisons du même genre, mais isolées, donnent l’une sur l’avenue Vavin, l’autre rue des Ursulines, tout près de là. Il n’y a plus de place pour s’étendre davantage, mais c’est inutile, car l’école atteint ce maximum de 300 que ses fondateurs se sont interdits de dépasser, afin de lui conserver ce caractère de grande famille qui fait à la fois son originalité et sa force. Les externes viennent, le matin, de 8 heures 1/2 à midi, et, l’après-midi, de 2 heures à 5 ; à proprement parler tous sont externes, puisque tous retrouvent, les uns sous le toit paternel et les autres au foyer d’adoption, les douces habitudes de la vie de famille ; et voilà bravement installée en plein Paris, cette cité scolaire anglaise tant décriée et si peu comprise de la majorité des Français. Il est vrai que, si le système prospère en Angleterre, il faisait aussi jadis le bonheur des écoliers d’Alsace ; ici il a été importé, non d’outre-mer, mais de par delà la frontière fac-