santé » par la prédominance des agents redresseurs sur les agents destructeurs. Or chez celui-là, il y a pourtant des tares[1], héréditaires ou acquises, qui le handicapent ; il y a aussi des forces. Les unes et les autres composent avec ses ambitions[2] le barême de sa sportivité éventuelle. Pour établir ce barême, il lui faut tenir compte de ces trois éléments. Par là — et par là seulement — il arrivera au « connais-toi toi-même », précepte que la sagesse antique semble avoir forgé pour le sportif tant il s’applique exactement à son cas et répond aux nécessités de son perfectionnement.
Elles ne sont pas toujours considérables et on ne peut guère espérer que l’outillage sportif arrive jamais, dans le monde moderne, à pourvoir à tout moment
- ↑ Elles peuvent être physiques, morales, sociales. La faiblesse de tel organe, une paresse musculaire générale, de l’excitabilité nerveuse… sont tares physiques. De l’hésitation, de la crainte dans les mouvements, toutes les formes de défaillance… sont tares morales. Enfin il faudrait ranger parmi les tares sociales l’orgueil de caste, la timidité paralysante produite par la présence d’autrui, la susceptibilité ombrageuse et cet ensemble de défauts qui composent le « mauvais joueur ».
- ↑ Sans ambition, le sportif (nous l’avons dit en le définissant) n’existe pas, mais il n’est pas ambitieux de façon vague et générale ; il l’est dans certaines directions précises vers lesquelles il se sent poussé. À noter toutefois que, du point de vue utilitaire, on ne doit pas suivre exclusivement ses penchants et ses instincts. Voir la comparaison avec le baccalauréat (Gymnastique utilitaire, p. viii, avant-propos).