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Page:Pierre de Coubertin - Pédagogie Sportive, 1922.djvu/64

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pédagogie sportive

De l’autre côté du monde, il faut citer aussi la vaste institution d’origine américaine inaugurée en 1911 et dont Manille est le centre. Elle a pour but de créer en Extrême-Orient une sorte de « Kindergarten de l’athlétisme » et a organisé tous les deux ans à Manille, à Shanghaï, à Tokyo des « Far Eastern games » qui, patronnés par le Comité International Olympique, entraînent peu à peu la race jaune dans l’orbe de la civilisation sportive et groupent dès maintenant des milliers de jeunes gens.

Aux États-Unis, à côté des efforts déjà mentionnés des Y. M. C. A., ceux de la Playground Association qui cherche à créer partout des terrains de sport sont dignes d’attention. La façon dont s’est célébrée à New-York, les dernières années avant la guerre, la fête du 4 juillet ne l’est pas moins. Nulle fête nationale, dans le monde, n’est aussi fidèlement observée par tous que celle-là. Il en résultait, dans les grandes villes, du désordre et parfois des accidents. En 1910 on imagina de « décongestionner » New-York au moyen de l’athlétisme. Dans les dix-neuf parcs de la ville furent organisés des concours sportifs qui, la première année, groupèrent 7.000 jeunes gens et 200.000 spectateurs et, en 1912, 30.000 et 300.000 spectateurs.

Ainsi peu à peu se dessine le courant qui substituera l’intérêt sportif de l’individu pris isolément à celui des groupements dont, à l’heure actuelle, il est en quelque sorte obligé de faire partie pour pouvoir

    dement. En 1906 ils étaient environ 50.000 en Bohême, 10.000 en Galicie, 4.000 en Pologne allemande, 2.000 en Slovènie et 4.500 en Croatie.