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complit des prodiges d’équilibre et maîtrisa en quelque sorte le destin. Comment la Grèce ayant presque réalisé son unité fut une des principales victimes de la guerre de 1914-1918, l’heure n’est point venue de le raconter. Il suffit de constater que la nation s’est en moins d’un siècle reconstituée avec toutes ses caractéristiques ethniques par un travail en quelque sorte naturel, des plus instructifs à suivre. La façon dont le principe de vie s’était conservé en apparence inerte, puis, ranimé, a repris son activité, se répandant peu à peu dans tout l’organisme, constitue la leçon de choses la plus suggestive que le monde ait reçue. La conception des lois biologiques auxquelles obéissent les collectivités s’en est trouvée modifiée et les conséquences d’un tel fait se révèlent aussi grandes au point de vue de la spéculation philosophique qu’au point de vue de la politique pratique.