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ce célèbre écrivain. Dès lors la vérité est apparue. Sparte consomma sa trahison en signant, en 367, avec la Perse, un traité par lequel étaient supprimés tous les avantages que la Grèce tenait de la paix négociée jadis en son nom par Cimon.

C’est à la ville de Thèbes, en Béotie, qu’était réservé l’honneur inattendu de conduire victorieusement la révolte contre la tyrannie spartiate. Les aristocrates qui la gouvernaient avaient, au temps de Salamine, déserté la cause nationale par passion politique ; depuis lors, Thèbes avait passé aux mains de démocrates excessifs. En cette circonstance, elle fut « un instant comme élevée au-dessus de ses propres destins par le mérite et les vertus de deux hommes supérieurs » Épaminondas et Pélopidas. L’armée spartiate, vaincue à Togire, fut détruite à Leuctres en 371 par soixante mille Thébains et alliés que commandait Épaminondas. La gloire de Thèbes fut éphémère, mais elle brilla dans l’histoire de tout l’éclat que la justice d’une cause ajoute aux actions des humains.


Alexandre, roi des Hellènes

Le premier roi de Macédoine était, d’après Hérodote, un grec d’Argos, Perdicas, qui régna vers 700 av. J.-C. et fut par conséquent le contemporain des premiers habitants d’Athènes, de Sparte, de Carthage et de Rome. Ses successeurs Argis, Philippe, Esopos, Alcetas, Amyntas Ier arrondirent et consolidèrent le royaume. Alexandre Ier, qui avait été l’ami des fils de