Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/191

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dans cette ville, j’y tombai malade. Comme je n’aime pas à m’appesantir sur les heures de douleurs, je dirai seulement que, soit la révolution que m’avoit causée la mort de madame de Senneville, soit toute autre cause, je restai malade pendant les mois de juin et de juillet ; que, graces à la sequelle médicale, je dépensai quarante-trois de mes cinquante louis, je vendis mon cheval pour quinze louis, et que, vers le milieu d’août, je continuai mon voyage à pied avec vingt-deux louis pour toute fortune.

Il faisoit une chaleur extrême, les champs étoient couverts de moissonneurs : ce fut ce jour qu’il m’arriva