Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/198

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n’y avoit de rémission pour moi qu’en bénissant tous les endroits que la vue de mon frère avoit souillés, et que, pour cela faire, il falloit que je quittasse mes vêtemens : je le fis avec une parfaite innocence. Vous savez qu’il y a quatre ans, quoique je n’en eusse que quatorze, j’étois presque aussi formée que je le suis : pendant que je quittois mes habits, les yeux du curé s’enflammoient à l’aspect de ma jeune gorge que j’avois alors dure comme du marbre. Je voulois garder ma chemise, mais il me la fit quitter : il me fit placer sur son lit, les cuisses écartées, et me dit qu’il alloit me faire l’imposition des mains ; il les posa d’abord sur mes