Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/285

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aboient ; la maison est en mouvement ; il faut fuir ou périr.

J’arrive au bout du jardin : un treillage me sert d’échelle. Quoique je sois en chemise, sans bas ni souliers, je grimpe rapidement ; le devant de ma chemise s’accroche ; je veux vainement la dégager : je tire, elle se déchire ; le pan de devant reste après le treillage ; j’atteins le haut du mur ; de grands arbres sont derrière ; je saisis une branche, je me laisse tomber. Cette branche me conduit sans danger jusqu’à terre, et sans m’arrêter je me mets à fuir à travers les champs.

Après un quart de lieue, dans les terres labourées, parcouru avec la rapidité d’un homme qui fuit la

  Tome II.
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