Page:Pigault-Lebrun, L’Enfant du bordel, Tomes 1 et 2, 1800.djvu/286

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mort, je m’arrêtai un instant pour réfléchir sur le parti que j’avois à prendre ; deux heures sonnoient aux horloges des villages environnans. J’étois nu, et le devant de ma chemise arraché jusqu’au milieu de mon ventre. Point d’habits, point d’argent, la perspective n’étoit pas brillante.

Je me déterminai à continuer ma route, quitte pour dire au premier endroit que j’avois été dépouillé par des voleurs. Je trouvai bientôt un chemin de traverse, et je le suivis ; le jour commença à poindre à trois heures et demie, et j’aperçus à deux cents pas de moi la porte d’un couvent ; la cloche sonnoit pour les matines : je frappai. Une voix de Sten-