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ment et ne pouvant se réunir au réfectoire qu’une fois la semaine ; chaque religieuse avait son parterre, quelques arbres fruitiers et des vases de fleurs.

Aux fêtes principales de l’année, ainsi qu’à celles de la communauté, les rations journalières de poisson étaient augmentées ; d’autres fois on y ajoutait du saucisson de thon et d’anguilles. Il était d’usage qu’on fit également les fêtes du vicaire, du coadjuteur et du procureur de la maison, de la mère prieure, de la mère sous-prieure, de la mère cellérière et du père prieur général. On distribuait, chacun de ces jours, quatre livres de sucre.

Aux prises d’habit des religieuses avait lieu un repas plus copieux[1] ; de même qu’aux époques de visite du monastère par les pères visiteurs de l’ordre, surtout lorsque le père prieur général procédait lui-même à la visite annuelle. Ce dernier ordonnait d’habitude une dépense de sucre plus considérable qu’à l’ordinaire ; c’était une bienvenue pour nos religieuses.

En 1743, quand il arriva dans la communauté, il voulut que cette dépense fût portée à plus d’un quintal. Le compte de cette année constate, en outre, à l’occasion sans doute du même prieur général, une dépense de 25 livres pour vins d’Espagne et de Chypre. À chacune de ces fêtes étaient servis des

  1. Plus, dépensé dans la prise d’habit des deux vénérables novices, en citrons, oranges, biscuits, y compris aussi le désastre des confitures de l’infirmerie et plusieurs autres fêtes ; le tout monte, comprises les sucreries, à la somme de 139 livres 2 sous 3 deniers. (Compte de 1736.) On trouve l’explication de ce désastre dans un autre compte, où est portée en dépense une somme d’argent, pour achat de vases à l’infirmerie, en remplacement de ceux qui avaient été cassés.