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Page:Pine-A-L’Envers - Serrefesse, 1864.djvu/43

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Sauf, quand l’occasion se présentera belle,
De l’escarper, la nuit, au fond d’une ruelle.
(Après avoir lu.)
Il craint qu’au lupanar, jaloux de nos succès,
Un autre maquereau ne se procure accès,
N’ourdisse contre nous quelque complot atroce,
Ne présente aux putains une pine plus grosse
Encore que la nôtre, et, de même qu’il fit
À Pincecul l’ancien, ne nous châtre le vit…
Toujours la même crainte et les mêmes idées !
Comme elles ne sont pas le moindrement fondées,
Ne nous tourmentons pas ; c’est vraiment tout au plus
Si cette lettre est bonne à faire un torche-cul !
(Il la froisse avec dédain ; fuis, se promenant rêveur.)
Un souvenir fatal me poursuit et m’oppresse…
Toujours à mon regard apparaît Serrefesse,
Et, si je veux baiser, je ne bande, à présent,
Qu’en pensant en moi-même à son cul séduisant…
Que cette garce-là doit être belle, nue !