Page:Pine-A-L’Envers - Serrefesse, 1864.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

D’être entrée au bordel ! de m’être faite fille !
Tu pensais, me mêlant à toutes ces putains,
Jusqu’au germe étouffer les quelques bons instincts
Qui pouvaient me rester, et, d’après ton idée,
Quand ainsi j’eusse été tout-à-fait dégradée,
Quand j’eusse eu perdu tout, l’espoir et la raison,
Le jour où tu serais fatigué de mon con,
En changer, comme on change une chemise sale
Pour en mettre une blanche, un jour de lupercale !…
Tu t’es trompé, marlou ! tu me le paieras cher !
Ce que je dis n’est pas une parole en l’air…
Écoute, et tu sauras jusqu’où va ma furie !
De baiser avec toi je n’ai plus nulle envie ;
Mais tu m’as fait du mal, et je m’en vengerai !
Dans les enfers, bientôt, grâces à toi, j’irai ;
Mais là, de tous les maux que redoute une pine,
Chancres, crêtes de coq, vérole, cristalline,
Chaudepisse cordée, orchite, morpion,
Je veux faire, en entrant, une collection !