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Tu n’es pas cocu… C’est simple comme bonjour :
Qu’appelle-t-on cocu ? l’homme de qui la femme
Livre non seulement le corps mais aussi l’âme,
Partage le plaisir d’un amant chaleureux,
Le couvre avec bonheur de baisers amoureux,
Fait l’étroite pour lui, même quand elle est large,
Et, manœuvrant du cul, jouit quand il décharge.
Tout cela, cette nuit, existait-il ? Mais non.
Le vit de Pincecul fut reçu dans son con,
Mais il n’a pénétré que par la violence :
Serrefesse n’a pas senti de jouissance.
J’en conviens, pauvre ami, sans doute, ta maison,
Si j’ose hasarder cette comparaison
En parlant de son cul, reçut quelque souillure,
Mais celle qui l’habite est toujours chaste et pure.
Des coups de Pincecul, quelques coups de bidet
Enlèveront bientôt et la trace et l’effet…
Relève, Couillardin, ta figure morose,
Car de cette manière en expliquant la chose,